Violence sur une jeune championne d'escrime : les athlètes restent en compétition

Violence sur une jeune championne d'escrime : les athlètes restent en compétition
by Franca Giansoldati
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vendredi 8 mars 2024, 18:28 - Dernière mise à jour: 19:59
Les deux athlètes enquêtés pour le viol collectif sur la championne mineure d'escrime «restent libres de participer à toute compétition d'escrime qu'ils souhaitent, au moins jusqu'à ce que le Procureur de Sienne prenne des décisions sur la procédure pénale qui a été ouverte». La dénonciation de ce grave cas de violence remonte à août, le jour après les faits survenus dans un hôtel de Chianciano Terme. Une histoire très laide qui a immédiatement fait le tour du monde et sur laquelle les projecteurs de la politique, du sport, de la société civile restent braqués. Justement ces jours-ci, il y a eu quelques compétitions de niveau et l'un des deux s'est volontairement auto-suspendu et n'a pas concouru (Jacopo Lapo Pucci), tandis que l'autre (Emanuele Nardella) a décidé de concourir quand même à Lucca, montant sur la piste pour la Preuve nationale jeunes et absolus, valable pour la qualification aux championnats italiens absolus.

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C'est le président de la Fédération d'escrime, Paolo Azzi qui raconte au Messaggero, résumant les contours de l'affaire. «Étant donné les circonstances très délicates, nous, en tant que Fédération, avons exprimé notre avis, soulignant qu'il aurait peut-être été mieux pour les deux de s'auto-suspendre des compétitions, également pour leur protection. Naturellement, la décision leur appartenait, car dans cette phase la Fédération d'escrime ne peut imposer rien, il n'y a pas de conditions pour aucune disposition suspensive. Les deux athlètes, dans cette phase, donc, sont libres de concourir. De notre part, nous attendons des nouvelles du Procureur de Sienne sur une éventuelle mesure de précaution. Cela reste une affaire très triste pour nous tous qui nous amertume énormément. Les faits dénoncés sont très graves, des crimes graves cependant il faut attendre le résultat des enquêtes. Mes pensées vont surtout à la jeune fille qui je sais vit une situation très lourde».

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Qui sont les deux escrimeurs qui le soir du 4 août auraient abusé de Rosa, le nom est fictif : une championne naturalisée ouzbèke finie aux urgences. La fille la soirée précédente avec tout le groupe des athlètes était allée célébrer dans un bar devant l'hôtel de Chianciano. Le matin, elle s'est réveillée dans la chambre de Nardella et Pucci (et un troisième athlète mineur) incapable de réagir, étourdie, douloureuse, pleine de bleus, avec du sang qui coulait, sans se souvenir de rien du tout. La soirée précédente, elle n'avait bu qu'une bière et deux shots puis l'obscurité.

Les athlètes dénoncés, Nardella et Pucci viennent de deux sociétés différentes. «Nardella – explique Azzi – a obtenu des résultats importants aussi au niveau international et est maintenant entré dans un groupe sportif militaire. Pucci, au contraire, n'a pas ces résultats”. Le premier est né à San Severo, dans la province de Foggia tandis que Pucci à Milan. «Le sabre comme discipline est une arme de combat, ce qui implique un certain caractère décidé et combattant cependant je n'ai jamais rien entendu sur eux, ni on ne m'a jamais signalé sur leur comportement».

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