Pape François réforme les funérailles pontificales: une mort digne pour tous

Pape François réforme les funérailles pontificales: une mort digne pour tous
by Franca Giansoldati
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mardi 2 avril 2024, 13:19 - Dernière mise à jour: 15:45

Il fait taire les voix insistantes d'une possible réforme des règles du Conclave, en revanche Pape François est en train de réviser la pratique régissant les funérailles des pontifes. Il a commencé à s'y attaquer après la mort de Pape Ratzinger, il y a un an. Ce que Bergoglio souhaite, évidemment aussi pour ses propres funérailles, est un protocole funéraire allégé de nombreuses anciennes conventions, par exemple celle de veiller la dépouille exposée dans la basilique sur un catafalque pendant la nuit.

Pour Ratzinger, cela a été permis («Je ne voulais pas m'immiscer du tout et j'ai dit, qu'on procède en toute liberté») mais à l'avenir cette pratique sera abandonnée.

Pape François change les funérailles des pontifes : une mort garantie  comme pour tout autre chrétien»

Bergoglio veut que même pour les papes, la mort soit garantie «avec dignité, comme pour tout autre chrétien, et non avec un corps allongé sur des coussins exposé pendant des jours. Selon moi, le rituel actuel était trop chargé. Et puis, la pratique de faire deux veillées semblait excessive. Qu'on fasse une seule veillée et avec le pape déjà dans le cercueil, comme cela se fait dans toutes les familles». François en parle avec le journaliste espagnol Javier Martin Brocal, auteur d'un livre d'entretiens “El Sucesor” (Planeta).

Certains, en son temps, ont critiqué les veillées nocturnes qui avaient été organisées dans la basilique de Saint-Pierre pour le défunt Ratzinger, dont le corps avait été exposé comme il l'a toujours été dans l'Église. «Ce sera la dernière veillée faite ainsi, avec le corps du Pape exposé hors du cercueil, sur un catafalque. J'ai parlé avec le maître de cérémonies et nous avons éliminé cela et bien d'autres choses. Je suis en train de réviser le rituel afin que les papes soient voilés et enterrés comme tout fils de l'Église».

Pendant les jours de la veillée, la basilique fermait à sept heures mais l'entrée des fidèles continuait par une porte latérale (comme cela a toujours été fait) afin que les personnes proches de Benoît puissent prier toute la nuit. «Il n'y aura plus de cérémonie pour la fermeture du cercueil. Tout sera fait en même temps. Dans mon cas, il faudra m'emmener à Santa Maria Maggiore. Quand les funérailles seront terminées, qu'on m'y emmène. J'ai beaucoup de dévotion pour Santa Maria la Maggiore, déjà avant d'être pape, depuis toujours. Là, tout est déjà prêt. Juste après la sculpture de la Reine de la Paix, il y a un petit enclos, une porte qui donne sur une pièce qu'ils utilisaient pour stocker les lustres. Je l'ai vu et j'ai pensé : "C'est l'endroit", et le lieu de la sépulture est déjà prêt. On m'a confirmé que c'était déjà prêt. Je sais que dans l'ancienne Rome, dans cette zone - l'Esquilin - étaient enterrés les esclaves et les pauvres. Je ne le savais pas !» Sa dévotion pour cette basilique est née lorsqu'il venait à Rome en tant qu'archevêque. «J'y allais prier, toujours, et une fois dans cette zone, ils ont tenté de me tromper. Cela m'est arrivé alors que j'étais sur la route » raconte-t-il dans le livre.

Conclave

Au cours du dernier siècle, pratiquement tous les papes ont modifié les règles du conclave : Pie X, Pie XI, Pie XII, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II. «Je ne l'ai pas encore réformé ; surtout, parce que cela me semble secondaire. Le mécanisme a très bien fonctionné lors des deux conclaves auxquels j'ai participé. Il y a des choses qui mériteraient peut-être d'être changées, mais cela ne me semble pas urgent».

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