Pour la première fois lors de l'Angelus du Pape François, les projets de Legambiente ont été promus. Après la prière mariale du dimanche, cette fois dédiée au thème de la paix et du soin de la planète, le Pape François a passé le micro à une petite fille romaine de l'Action Catholique, vêtue d'un sweat vert émeraude qui, sans être intimidée, a lu au nom de tous ses pairs un manifeste sur l'avenir contre la guerre et la destruction de la terre. «Nous sommes ici pour crier à tout le monde notre désir de paix. Il semble que personne ne s'en soucie». La fillette a poursuivi la lecture impeccable, accomplissant la tâche reçue dans laquelle tous les fidèles présents sur la place Saint-Pierre et connectés par la télévision et la radio ont été invités à soutenir les projets de Legambiente et de Caritas de Rome. Une publicité jamais vue et plutôt inhabituelle pour la première association écologiste développée en Italie dans les années soixante-dix, très active dans le domaine vert mais traditionnellement sur des positions résolument anti-avortement.
Peu avant, François avait réfléchi sur la paix et parlé de «l'idolâtrie du pouvoir, qui génère des conflits et recourt à des armes qui tuent ou utilise l'injustice économique et la manipulation de la pensée» invitant ensuite la communauté internationale à faire pression pour arrêter les principaux conflits en cours. A commencer par la crise humanitaire en cours en Birmanie, puis l'Ukraine et Gaza. «Respectez les populations : je pense surtout aux victimes civiles. Écoutez leur cri de paix, les gens en ont assez de la violence et veulent qu'elle cesse. La guerre est un désastre ; une défaite de l'humanité».
La petite fille qui a lu le manifeste contre la guerre, parlant aussi de la paix comme une belle et luxuriante plante et de la guerre comme un arbuste mort et desséché, a reçu à la fin les éloges du Pape François. «Bravo, tu as été bonne, lui a-t-il dit en lui caressant la tête». La petite faisait partie de la Caravane de la Paix, une tradition portée par l'Action Catholique et d'autres réalités diocésaines depuis l'époque de Jean-Paul II lorsque la présence de deux enfants à côté du pape, se penchant à la fenêtre du Palais Apostolique, pour libérer symboliquement une colombe est devenue une coutume.
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