Critiques sévères de l'interview de Chiara Ferragni par Corriere della Sera

Critiques sévères de l'interview de Chiara Ferragni par Corriere della Sera
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samedi 24 février 2024, 17:05

L'interview de Chiara Ferragni par le Corriere della Sera est une chose très grave, cela représente une dégradation du journalisme italien qui laisse perplexe et abasourdi, car nous, gardiens des consommateurs dans l'information et la presse, y croyons beaucoup. C'est ce que déclare sans ambages le président du Codacons, Carlo Rienzi, qui contacte l'Adnkronos pour exprimer quelques réflexions sur l'interview accordée aujourd'hui par l'influenceuse. «L'interview est justement l'avant-première de ce qui se passera lors de l'émission de Fazio, dont nous avons demandé la suspension et la saisie», tonne Rienzi.

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«Mensonges, faussetés et calomnies»

«Dans un moment d'information destiné au public, on permet de diffuser la défense d'un inculpé de graves délits que nous considérons comme remplie de mensonges, de faussetés et de calomnies contre ceux qui ont agi, comme l'Antitrust, en exerçant leurs fonctions pour le rétablissement de la légalité contre des fraudes aussi flagrantes. «La Ferragni, déplore Rienzi, continue de dire que tout le scandale du pandoro-gate peut être résumé en une 'erreur de communication' et que sur l'étiquette qu'elle a fait mettre sur le pandoro, il n'était pas écrit que le produit des ventes irait à une œuvre de charité, donc elle serait en parfaite bonne foi».

L'attaque contre les journalistes

«Comment est-il possible qu'en face de ces mensonges qui contredisent même les documents obtenus par l'enquête, les journalistes ne soient pas capables, au moins, de mettre en doute, en fournissant une bonne information aux lecteurs, que l'étiquette sur le pandoro était extrêmement claire et sans équivoque ?», attaque le président du Codacons.

Les preuves

«Nous avons la preuve obtenue en accédant aux documents que aucun montant provenant des ventes des pandoros n'a été destiné à ces fins, insiste Rienzi, donc tout est faux et de nature à altérer la capacité d'achat et de donation du consommateur». Il explique : «Le virement de 50 000 euros de Balocco était de mai et donc antérieur et n'a aucun lien causal avec les ventes du pandoro ; ce n'est pas un versement consécutif à la générosité et à la charité d'un nombre considérable de consommateurs qui ont acheté le pandoro victimes d'une tromperie flagrante».

Le procès

Sur l'interview d'aujourd'hui, Rienzi précise : «Je ne suis pas surpris de la position de Ferragni qui doit se défendre justement, le problème est la gestion du devoir d'un éditeur et de deux journalistes de fournir des informations complètes, correctes et non partiales, surtout lorsqu'il y a un procès pénal en cours et un jugement administratif en suspens».

L'interview à "Che tempo che fa"

Rienzi rappelle ensuite que le Codacons a demandé la saisie de l'émission 'Che tempo che fa', où l'influenceuse est annoncée comme invitée le dimanche 3 mars parce que «nous craignons la même honteuse moquerie des Italiens, cette fois à travers les auditeurs du réseau Nove tv». En conclusion, «nous demandons le respect pour les lecteurs d'un journal important comme le Corriere della Sera ainsi que pour les téléspectateurs de Nove tv, car on ne peut pas permettre à une personne faisant l'objet d'un procès pénal pour de graves délits commis à l'encontre de 300 000 consommateurs et d'une procédure sanctionnatoire de la plus haute autorité indépendante, l'Agcom, d'avoir l'occasion, même indirectement, de professer sa propre version en l'absence d'un véritable contradictoire».

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