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Les anciens l'appelaient “acédie”; pour l'Église, c'est un péché capital : « aujourd'hui, ce mal de l'âme » rappelle beaucoup la sphère de la dépression : un laisser-aller progressif, le sentiment d'être écrasé par un désir de mort imminent et en fait, l'acédie « c'est un peu comme mourir à l'avance ». Le Pape François poursuit ses catéchèses sur les péchés capitaux et ce matin, il revient sur un sujet qui a souvent fait surface ces dix dernières années : la lente dégradation de nombreux chrétiens vers l'indifférence à tout, le détachement, le désintérêt pour ce qui les entoure jusqu'à atténuer même leur propre foi. Une sorte de « dépression, tant du point de vue psychologique que philosophique. En effet, pour ceux qui sont pris dans l'acédie - a-t-il expliqué - la vie perd de son sens, prier devient ennuyeux, chaque bataille semble dénuée de sens. Même si dans notre jeunesse nous avons nourri des passions, elles nous semblent maintenant illogiques, des rêves qui ne nous ont pas rendus heureux. Ainsi, on se laisse aller et la distraction, le non-pensée, apparaissent comme les seules issues : on voudrait être étourdi, avoir l'esprit complètement vide. C'est un peu comme mourir à l'avance. Et c'est une tentation dangereuse ».
Le désir de mort dans ces contextes devient urgent et ceux qui en sont victimes finissent par tomber malades, ressentant du dégoût pour la vie elle-même. « Une personne commence à regretter le temps qui passe, et la jeunesse qui est irrémédiablement derrière.
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Francisco propose comme remède ce qu'il appelle « la patience de la foi » qui consiste à avoir « le courage de rester et d'accueillir dans mon “ici et maintenant”, dans ma situation telle qu'elle est, la présence de Dieu (...) Combien de personnes, prises dans l'acédie, poussées par une inquiétude sans visage, ont stupidement abandonné le chemin du bien qu'elles avaient commencé ! ». Un parcours de méditation et de spiritualité.
Déjà à d'autres occasions, le Pape François avait insisté sur la foi et la spiritualité comme antidote à la dépression, aux crises d'anxiété, à la dangereuse auto-dévalorisation de soi, à la faible estime de soi. Presque un parcours thérapeutique. Bergoglio a toujours été attentif à la psychologie et à l'introspection ou à la façon de faire face aux maux obscurs des gens. Lui-même, il a raconté au début de son pontificat, il y a de nombreuses années lorsqu'il était jeune prêtre, pendant un certain temps, il a dû recourir à quelques séances avec une psychanalyste freudienne, de religion juive, qui l'a aidé à sortir d'une période compliquée.
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