Une sentence inhabituelle pour un prêtre kényan coupable de harcèlement

Une sentence inhabituelle pour un prêtre kényan coupable de harcèlement
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dimanche 7 avril 2024, 17:01

Un prêtre kényan qui avait harcelé une jeune fille de 16 ans a été définitivement condamné par la Haute Cour de Nairobi avec une sentence exceptionnelle : père Dominic Muli Nzioka devra passer les trois prochaines années de sa vie, au moins une fois par mois, à expliquer à tous ses confrères le contenu et l'esprit de la loi contre les crimes sexuels adoptée par le Parlement il y a quelques années. La juge qui a prononcé la sentence, Anne Ong'iinjo a expliqué que les prêches du religieux devront désormais contribuer à éduquer le clergé présent au Kenya sur la législation en vigueur afin de décourager d'éventuels autres épisodes criminels.

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La sentence est arrivée après que père Nzioka avait fait appel en première instance de la condamnation à sept ans, prononcée en juin dernier par un tribunal de Mombasa. Désormais, père Nzioka sera évidemment surveillé pour qu'il ne néglige pas la punition par un prêtre de sa paroisse et par les agents qui le contrôlent puisqu'il est en liberté surveillée. «Pendant qu'il est en liberté surveillée, il est ordonné au requérant de sensibiliser ses fidèles sur la loi sur les crimes sexuels un dimanche par mois. À la fin de la période sous supervision, le prêtre et l'officier de liberté surveillée présenteront un rapport au tribunal», a déclaré la juge.

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Le pilier du Sexual Offenses Act au Kenya a été adopté en 2006 pour limiter les cas de violence sexuelle. Au début de cette année, les églises du pays ont dénoncé une augmentation vertigineuse des cas d'abus et de féminicides. Selon les statistiques publiées par Femicide Count Kenya, il y a eu 58 féminicides entre janvier et octobre 2022. En 2023, l'organisation a enregistré au moins 152 cas et depuis janvier de cette année à aujourd'hui, 14 cas.

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