Une Pâques sombre pour les chrétiens en Terre Sainte

Une Pâques sombre pour les chrétiens en Terre Sainte
by Franca Giansoldati
3 Minutes de Lecture
vendredi 29 mars 2024, 17:19
Effrayés, déprimés, fatigués, sans ressources. «Ce sera une triste Pâque pour les chrétiens d'ici. Inimaginable». Le père Ibrahim Faltas, franciscain, vicaire de la Custodie de Terre Sainte est juste rentré à Jérusalem après avoir passé la matinée en Cisjordanie à rendre visite à certaines communautés catholiques. Il raconte au Messaggero qu'à Bethléem (mais pas seulement) il y a une désespérance palpable dans les rues, personne ne travaille plus, il n'y a ni pèlerins ni touristes, les magasins sont fermés, et les mois passent avec grande difficulté. «Les chrétiens n'ont pu obtenir des autorités israéliennes que peu de permis par rapport à ceux qui avaient été demandés pour les célébrations de Pâques. Les laissez-passer auraient servi à des fins religieuses pour participer aux rites du Triduum. Malheureusement, très peu de documents ont été délivrés et seulement pour les personnes de plus de 45 ans. Les demandeurs qui étaient plus jeunes n'ont rien pu obtenir et donc ne se déplaceront pas». Des raisons de sécurité, ont-elles expliqué. À la Via Crucis, seuls les catholiques étrangers vivant et travaillant en Israël peuvent y participer : principalement des Philippins, des Indiens. «Ceux qui vivent en Cisjordanie sont empêchés. C'est très triste : naturellement, nous regardons vers l'avenir avec la force de la foi mais la situation devient de plus en plus tragique, jour après jour» explique le religieux. Les informations vérifiées par le Patriarcat sur la réelle situation de la population de Gaza confirment malheureusement la pénurie alimentaire. «Les informations que nous avons sont vérifiées. Malheureusement les camions qui sont arrivés pleins de vivres ne sont pas suffisants. D'ailleurs, il suffit de penser qu'au cours des derniers jours, douze personnes qui tentaient de récupérer en mer les conteneurs lancés par les avions se sont noyées. Des gens littéralement désespérés. Il n'y a pas trop de mots pour décrire tout cela. À Gaza, il y a aussi une pénurie d'eau et il y a des gens qui essaient de boire de l'eau de mer». Le jour de Pâques, la communauté chrétienne célébrera comme de tradition la messe au Saint-Sépulcre. «De Bethléem, ils seront très peu à venir. Dans ce cas aussi, les permis demandés n'ont pas été accordés, cependant, au-delà de cet aspect non secondaire, désormais même atteindre Jérusalem en voiture est un luxe, les gens n'ont même pas d'argent pour acheter du pain. La situation est vraiment mauvaise». Il faudrait le retour des pèlerins mais les pèlerins, mais il n'y en a pas. «C'est la peur qui empêche de partir, de venir ici. Il y a aussi peu de vols et avec des coûts prohibitifs. Nous espérons trouver une solution, il ne nous reste que la prière».
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