Nouveau procès pour Amanda Knox à Florence pour diffamation

Nouveau procès pour Amanda Knox à Florence pour diffamation
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mardi 9 avril 2024, 16:40 - Dernière mise à jour: 16:53

Il y aura un procès pour Amanda Knox mais, sauf coup de théâtre de dernière minute, sans Amanda Knox qui restera aux États-Unis «où elle est occupée à s'occuper de ses deux jeunes enfants, dont l'un est né récemment». Le procès s'ouvrira demain devant la Cour d'assises d'appel de Florence pour décider à nouveau sur la diffamation contestée à l'Américaine après avoir impliqué Patrick Lumumba dans le meurtre de Meredith Kercher mais en relation avec laquelle la Cour de Cassation a annulé la condamnation après le jugement de la Cour européenne des droits de l'homme sur la violation du droit de défense et pour laquelle elle demande maintenant à être acquittée.

Nouveau procès

L'ultime chapitre issu de la controversée affaire judiciaire liée au meurtre de l'étudiante anglaise commis à Pérouse le soir du premier novembre 2007. Knox a été définitivement acquittée pour le meurtre. Elle avait cependant toujours été condamnée à trois ans de prison pour diffamation (déjà purgée avec les presque quatre ans passés en cellule pour le meurtre) liée à l'implication de Lumumba dans l'enquête, bien qu'elle ait toujours soutenu l'avoir fait sous pression pendant les interrogatoires. Une thèse également portée devant la Cour européenne qui a attesté la violation du droit à un défenseur et à l'assistance d'un interprète. L'introduction de l'article 628 bis dans le code de procédure pénale a donc permis à Knox, par l'intermédiaire de ses défenseurs Carlo Dalla Vedova et Luca Luparia Donati, d'obtenir un nouveau procès pour éliminer les effets préjudiciables des décisions prises en violation de la Convention des droits de l'homme.

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Condamnation annulée

La Cour de Cassation a ainsi annulé la condamnation pour diffamation et renvoyé «pour un nouvel examen» à la Cour d'assises d'appel de Florence. Les juges toscans devront néanmoins se mouvoir en suivant un chemin strict délimité par la même Cour de Cassation. Selon laquelle «la violation du droit à un procès équitable» «dans les termes constatés par la Cour de Strasbourg» mine «à la racine la possibilité d'utiliser comme corps du délit de diffamation les déclarations faites par Knox» aux enquêteurs la nuit du 6 novembre 2007, lorsqu'elle fut ensuite arrêtée, qui impliquaient Lumumba. Reste le mémoire écrit, en anglais, avant d'être emmenée en prison que pour les juges suprêmes «ne peut être considéré comme compromis».

L'accusation

Néanmoins, ne pouvant exprimer un jugement sur le fond, ils ont remis l'évaluation à la Cour de Florence qui devra dire «si elle contient effectivement des déclarations accusatoires à l'égard de Lumumba formulées en connaissance de son innocence». Dans le document, Knox a affirmé «douter fortement» de ses déclarations précédentes, «faites dans un état de choc, de stress et de profonde prostration». Elle a parlé de flashs et d'«images floues», d'un «rêve». «Et je ne suis pas sûre qu'il s'agisse d'événements réellement survenus» a-t-elle écrit. Impossible de dire si la Cour de Florence disposera de quelque acte d'instruction ou décidera en l'état. Une éventualité qui accélérerait les temps pour la décision.

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