Martyres sous l'Armée Rouge: Le Sacrifice des Religieuses en Prusse Occidentale

Martyres sous l'Armée Rouge: Le Sacrifice des Religieuses en Prusse Occidentale
by Franca Giansoldati
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mardi 26 mars 2024, 16:42 - Dernière mise à jour: 16:44
Les quelques photographies – toutes extraordinaires - ont émergé des archives, surgies de dossiers jaunis, récupérées grâce au travail minutieux d'une sœur polonaise qui pendant des années a collecté et assemblé une montagne de matériel utile pour donner un visage et faire reconnaître par le Vatican la sainteté et le martyre des sœurs violées et tuées de manière barbare « in odium fidei », en janvier 1945, par les soldats de l'Armée Rouge lorsqu'ils sont venus occuper la Prusse Occidentale. Les militaires soviétiques furent impitoyables avec les catholiques et dans ce cas de martyre, le viol fut utilisé comme outil pour intimider, athéiser les territoires occupés, dans le but d'annihiler l'Église Catholique. « Pendant le meurtre, les Servantes de Dieu portaient l'habit religieux. Les sœurs tuées gisaient au sol, leurs voiles avaient été arrachés de leur tête. Elles étaient terriblement ensanglantées. Les Russes savaient qu'ils tuaient des nonnes. Ils disaient « Manaszka » (nonne). J'ai entendu de personnes laïques que les premiers Russes qui vinrent dans les territoires prussiens s'acharnèrent beaucoup contre les nonnes et l'habit religieux. Ils disaient : « Vatican » » se lit dans les documents conservés et remis au Pape François, rédigés par sœur Lucia Jaworska, la postulatrice qui a fait parvenir au Messaggero le matériel photographique capable de donner un visage à ces quatorze femmes courageuses au-delà de toute limite. Mère Christophora était la supérieure des religieuses et fut parmi les premières à subir un destin horrible. Le même sort toucha sœur Leonis qui fut ensuite déportée en Sibérie où elle mourut en juin de cette année-là, à seulement 32 ans, avec sœur Mauritia et sœur Tiburtia. Sœur Sekundina et sœur Altegard, en revanche, furent retrouvées avec le corps en lambeaux et une bouteille enfoncée dans le col de l'utérus. Elles portaient encore l'habit de l'ordre religieux de Sainte Catherine Vierge. Sœur Aniceta résista autant qu'elle put mais fut immédiatement touchée par un coup de fusil tiré à bout portant et mourut exsangue. Certains corps furent ensuite enterrés dans une fosse commune, pour d'autres, en revanche, le corps n'a jamais été retrouvé. Cependant, tous les témoignages de l'époque ont été collectés et la mémoire est parvenue jusqu'à nos jours. Les quatorze sœurs martyres choisirent de rester dans les couvents et les structures médicales pour ne pas manquer d'aide aux civils épuisés. Le territoire était en déroute. Elles connaissaient parfaitement les risques qu'elles couraient. La réputation des soldats de l'Armée Rouge était bien connue. La majorité des sœurs de Sainte Catherine eut le temps d'évacuer avant l'arrivée des soldats. Elles traversèrent l'Allemagne et se sauvèrent. Les militaires soviétiques prirent immédiatement d'assaut le couvent et l'hôpital où servaient les religieuses, se dirigeant ensuite dans les sous-sols et les bunkers où certaines s'étaient réfugiées avec les médecins et les malades. Aucune ville où travaillaient les sœurs de Sainte Catherine ne fut épargnée : Guttstadt, Braunsberg, Danzig, Heilsberg, Rastenburg, Wormditt, territoires aujourd'hui polonais mais après l'invasion de 1939 par l'armée de Hitler furent annexés à l'Allemagne : la Prusse occidentale, Poznań, la Haute-Silésie et l'ex-Cité libre de Danzig. Le Dicastère des Saints a affirmé que le martyre est clair et formel. « Les sœurs sont restées fidèles à leur vocation en acceptant le risque, afin de rester aux côtés des malades, des enfants et des orphelins. Bien qu'ayant eu la possibilité de fuir, comme le firent d'autres religieuses même de la même Congrégation, elles restèrent à leur poste se prodiguant pour le bien du prochain. La renommée de martyre est restée constante dans le temps, surtout dans les lieux où se sont déroulés les faits et au sein de la Congrégation d'appartenance.
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