Marco Muller: Fin tragique d'un ancien footballeur devenu hors-la-loi

Marco Muller: Fin tragique d'un ancien footballeur devenu hors-la-loi
3 Minutes de Lecture
mercredi 27 mars 2024, 14:54 - Dernière mise à jour: 15:04

Marco Muller, la fin tragique d'un ancien footballeur : il est mort à 71 ans, l'homme s'est suicidé en se jetant sous un train. L'ancien joueur suisse était en fuite depuis 36 ans. Une vie passée dans la clandestinité pour fuir son passé criminel, fait de braquages de banques sans jamais tirer un coup de feu : c'est précisément ce détail de sa 'seconde carrière' qui lui a valu le surnom de "Robin des Bois suisse", en plus du fait qu'il volait là où il y avait beaucoup d'argent.

Marco Muller suicidaire, son histoire

Muller était un milieu de terrain avec des sélections dans les équipes nationales juniors suisses, dans les années '70 il avait joué entre autres avec les Young Boys dans la première division suisse, puis il avait pris un mauvais chemin, devenant un bandit qui à l'époque avait fait la une des journaux. L'ancien footballeur est mort - après avoir disparu pendant près de 40 ans - juste à côté de sa ville natale, Bassecourt, dans le Canton du Jura. Son corps a été retrouvé en février sur les voies ferrées et n'a été identifié que récemment grâce à une analyse comparative de l'ADN effectuée avec un parent.

Dans les années '80 - après avoir raccroché les crampons - Muller a commis plusieurs braquages de banques et de fourgons blindés. Sa vie digne d'un film l'a vu s'évader deux fois de prison. La première du centre pénitentiaire du chef-lieu du canton du Jura, où il était détenu pour des braquages dans le Jura et à Neuchâtel. À cette occasion, après s'être échappé, il envoya à la police cantonale du Jura une caisse de cognac pour Noël par dérision. La seconde et dernière évasion fut de la prison de Thorberg, dans le canton de Berne, où il était détenu pour être jugé pour deux braquages de fourgons blindés à Genève et Delémont.

LES MILLIONS

C'était en 1988, à partir de ce moment Marco Muller a complètement disparu des radars, devenant un fantôme et son histoire presque une légende oubliée. L'histoire du footballeur qui a réussi à voler un butin total estimé à près de trois millions de francs (un peu plus de trois millions d'euros, non retrouvés même en partie), avant de disparaître avec un coup digne de ce champion qu'il n'avait jamais été avec les crampons. Jusqu'à réapparaître sans vie sur les voies ferrées, un paradoxe pour quelqu'un qui n'avait jamais voulu suivre les rails de la vie. On pensait que le footballeur en fuite s'était caché en France dans les années suivant sa dernière évasion, puis il a décidé de mettre fin à sa vie là où tout avait commencé 71 ans auparavant, dans la ville où il était né. Un ancien complice de Muller, Andre Jaggi, a déclaré à ce sujet : "Je ne crois pas que Marco soit jamais revenu dans sa ville natale pendant sa fuite. Il n'était pas stupide. Même sous un faux nom, ils l'auraient reconnu ici à sa façon de marcher. Il gardait généralement la majeure partie de l'argent après les braquages. Puis il me demandait de lui prêter quelque chose de ma part et disait qu'il me rembourserait au prochain coup". Yves Girard, un contemporain de Muller, travaillait dans une banque de Bassecourt braquée par l'ancien footballeur en 1979. Son souvenir de ce jour est vif : "Ce garçon est entré avec une perruque rouge et un long manteau, comme dans un film de Sergio Leone. Il a sorti des bâtons de dynamite et m'a dit de prendre tout l'argent du coffre-fort sinon je sauterais en l'air". Probablement que Marco ne l'aurait jamais fait. Qu'il ait été un bandit, cela ne peut être nié, mais il devait y avoir une raison pour laquelle on l'appelait Robin Hood…

© TOUS DROITS RÉSERVÉS
Cet article est traduit automatiquement