Les révélations posthumes : entre ombres et lumières du pontificat

Les révélations posthumes : entre ombres et lumières du pontificat
by Franca Giansoldati
3 Minutes de Lecture
mercredi 3 avril 2024, 15:44
L'octogénaire Pape François a décidé de vider son sac. Un an après la mort de son prédécesseur, il laisse entendre comment autour de Joseph Ratzinger s'était créé une sorte de cercle magique qui, de fait, était capable de le contrôler visuellement. «Il était presque gardé en custodie dans la dernière période de sa vie. Je ne dis pas prisonnier ou emprisonné, mais comme s'il était surveillé». À tel point que si Benoît XVI souhaitait téléphoner, par exemple, à son premier ex-secrétaire, monseigneur Josef Clemens, il ne pouvait le faire que si don Georg Gaenswein n'était pas présent dans la pièce. Sans tourner trop autour du pot, il a également ajouté : «Cela m'a fait mal que Benoît ait été utilisé». Les critiques. Le livre-interview «El sucesor» (Le successeur) écrit avec le journaliste espagnol Javier Martinez-Brocal offre dans plusieurs passages un aperçu peu évangélique, évidemment marqué par l'animosité de factions opposées prêtes à s'immiscer et à manœuvrer. Dans un autre passage, il est décrit comment au monastère Mater Ecclesiae arrivaient des cardinaux et des évêques pour se plaindre des «hérésies» de Bergoglio. Cependant, l'Émérite intervenait pour prendre sa défense, mettant ainsi un silencieux à la fronde qui manifestement ne digérait pas les innovations introduites par François. Envers don Georg, le Pape a adressé des mots très durs : de sa part «il y a eu un manque de noblesse et d'humanité». La référence est d'avoir décidé de publier après la mort de Ratzinger son livre de mémoires ("Rien d'autre que la vérité. Ma vie aux côtés de Benoît XVI") plein de critiques. «Cela m'a causé une grande douleur : que le jour des funérailles soit publié un livre qui m'a bouleversé, racontant des choses qui ne sont pas vraies, c'est très triste. Bien sûr, cela ne m'affecte pas, dans le sens où cela ne me conditionne pas. Mais cela m'a fait mal que Benoît ait été utilisé». Don Georg, à son tour, n'avait pas mâché ses mots en racontant, par exemple, comment Bergoglio avait causé une grande douleur à Ratzinger en démolissant les mesures sur la soi-disant messe en latin. Ou encore lorsque François a retiré à Gaenswein le rôle de Préfet de la Maison Pontificale, le reléguant au Monastère pour mieux suivre le vieil Ratzinger. Avec la mort de Benoît XVI, une nouvelle phase du pontificat actuel s'est certainement ouverte, désormais libre d'une présence encombrante et très autoritaire. Papa Bergoglio accélère de fait les réformes sans craindre les frondes internes qui à l'époque trouvaient des références au Monastère. Même le couvent dans lequel Ratzinger a vécu a entre-temps été rénové et de l'Argentine ont été appelées quelques sœurs avec la tâche de prier pour l'unité de l'Église. D'autres flèches, de la part de Papa Francesco, sont allées à la gestion des funérailles de l'Émérite, avec des veillées nocturnes de foules en prière devant le corps du défunt allongé sur un catafalque à Saint-Pierre. Ces jours-là, en Italie, les drapeaux étaient en berne en signe de respect mais pas au Vatican. Bergoglio imagine ses propres funérailles totalement différentes, plus simples, normales, par exemple sans veillées et avec son corps directement dans le cercueil. Il anticipe qu'il est en train de revoir le rituel funéraire en éliminant des détails redondants. «Les Papes doivent être voilés et enterrés comme n'importe quel fils de l'Église. Avec dignité, comme n'importe quel chrétien, et non sur des coussins. Quand ce sera fini, ils m'amèneront à Santa Maria Maggiore. J'ai beaucoup de dévotion pour cette basilique déjà avant d'être Pape. Là, tout est déjà prêt». L'Esquilin, a-t-il rappelé, est la zone où étaient enterrés les esclaves et les pauvres.
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