Les recherches et les découvertes à la Villa Farnesina : une nouvelle perspective sur l'art et l'histoire

Les recherches et les découvertes à la Villa Farnesina : une nouvelle perspective sur l'art et l'histoire
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mercredi 7 février 2024, 13:24

Les enquêtes diagnostiques et les recherches effectuées ces dernières années à la Villa Farnesina par l'Académie Nationale des Lincei ont permis de découvrir de nouveaux éléments pour reconstituer l'histoire de la Villa Farnesina et une connaissance plus détaillée des interventions décoratives aujourd'hui disparues ou cachées par des blanchiments ou des revêtements en tissu, permettant ainsi de récupérer non seulement les décorations du XVIe siècle, mais aussi du XVIIe et du XIXe siècle, offrant ainsi une nouvelle et plus large utilisation de la Villa en conjonction avec l'étude des pigments utilisés au fil des siècles. La nouvelle disposition au premier étage de la Villa Farnesina comprend quatre sections.

Dans la première section, en collaboration avec la Surintendance Spéciale Archéologie, Beaux-Arts et Paysage de Rome, la Surintendance Capitoline aux Biens Culturels, l'École française de Rome et le Musée National Romain, intitulée "Trastevere à l'époque romaine", on relira le territoire du Janicule jusqu'au Tibre et donc cette zone qui, depuis l'époque républicaine et pendant tout l'empire, a été caractérisée par une combinaison d'aspects urbanistiques : de la porte Septimiana, dans la partie nord des Murs Auréliens, le tronçon dit "de la Farnesina", aujourd'hui visible à l'intérieur du jardin de la Villa qui constitue l'un des rares vestiges de l'enceinte murale encore conservés sur la rive droite du Tibre, sur un ancien tracé routier, la future via Septimia, jusqu'à la Villa romaine de la Farnesina, un complexe habité depuis le Ier siècle av. J.-C., sur les rives du Tibre et aux récentes structures antiques trouvées dans le Jardin de Palais Corsini qui étaient probablement utilisées pour la cuisson de matériaux céramiques ou pour la vitrification d'objets en terre cuite, tout cela aussi en relation avec la fonction de réguler les eaux provenant du Janicule.

Les deux autres sections de l'exposition visent à offrir une nouvelle et plus large lecture diachronique du palais entre le XIXe et le XXe siècle. Le parcours d'exposition racontera l'histoire de la Villa au XIXe siècle, lorsque habitée par le Duc de Ripalda, elle a connu un changement dans sa relation avec la ville suite à la construction des murs du Tibre. La section mettra en évidence l'aspect du XIXe siècle des salles de la Villa Farnesina, en mettant l'accent sur les détails et les particularités des appareils décoratifs, en approfondissant surtout les ornements picturaux à faux rideaux et les jus d'herbe spécialement conçus pour compléter la décoration existante en fresque de la Renaissance. Une salle multimédia racontera l'évolution des décorations textiles murales qui, du XVIe siècle à l'époque contemporaine, des tapisseries aux corames et au papier peint, ont également caractérisé la Villa Farnesina comme de formidables indicateurs du bien-être du propriétaire. Un accent sera finalement mis sur la ville "autour de la Villa Farnesina", avec un focus sur le Palais Farnèse et sur le Palais Corsini. La dernière section sera consacrée aux travaux de restauration effectués dans les années trente du XXe siècle lorsque la Villa Farnesina, désormais propriété de l'État italien, a été choisie pour en faire le siège de la Reale Accademia d'Italia, institution voulue par Mussolini pour la gestion de la culture italienne pendant son gouvernement en opposition aux libéraux Lincei. Dans le cadre du Deuxième Congrès des Surintendants à l'Antiquité et à l'Art de 1939, une "Exposition de Restauration" a également été programmée, qui aurait eu lieu ultérieurement en 1940, dont les panneaux préparés seront exposés.

Le Deuxième Congrès, la création de l'Institut Central de Restauration et l'Exposition de Restauration de 1940 constituent les bases de cette profonde réflexion théorique qui a unifié au niveau national les méthodologies de restauration des œuvres d'art et des vestiges archéologiques, dépassant le concept traditionnel de restauration empirique jusqu'alors mené. La section se terminera par les résultats les plus récents des analyses diagnostiques et non invasives menées sur les matériaux picturaux des Loges "raffaelesques" pour comprendre, dans la conviction que la science et l'art sont indissociablement liées, la technique d'exécution de Raphaël et de son atelier et les pigments qu'il a choisis pour la réalisation des fresques. Le parcours se termine par la quatrième section dédiée à "Le Triptyque de l'ingéniosité italienne", la série d'initiatives avec lesquelles les Lincei ont voulu célébrer dans un parcours unitaire les centenaires de Léonard (2019), Raphaël (2020) et Dante (2021).

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