Les évêques allemands contre l'AfD: une position ferme pour les valeurs chrétiennes

Les évêques allemands contre l'AfD: une position ferme pour les valeurs chrétiennes
by Franca Giansoldati
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mercredi 17 avril 2024, 17:50

Les élections européennes approchent et les évêques allemands ont pris une position très claire contre le parti d'extrême droite AfD (Alternative pour l'Allemagne) accusé de soutenir les idéaux nazis. Cette position est également partagée par les pasteurs protestants et luthériens. Les évêques catholiques répètent ainsi cycliquement que ce parti (qui en Italie a eu des contacts avec Matteo Salvini) transgresse tous les principes chrétiens et «quiconque est catholique ne vote pas pour eux» a déclaré l'évêque d'Essen, Franz-Josef Overbeck. Naturellement, c'est une position largement partagée par les hauts dirigeants de l'épiscopat, unis dans une sorte de coalition.

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En février, lors d'une réunion dans la ville d'Augsbourg, le président des évêques, Mgr Georg Bätzing a identifié la ligne à ne pas franchir en clarifiant que l'AfD, en poursuivant des positions non conciliables avec l'enseignement biblique, est une formation antichrétienne. Par conséquent, il a demandé à tous les laïcs qui en font partie de faire un pas en arrière. Il a ensuite loué les manifestations anti-AfD qui ont traversé le pays ces derniers mois, exhortant les prêtres à être unis et solidaires dans le but de donner un signal unanime contre l'extrémisme. L'extrémisme de droite, a-t-il dit, est «la plus grande menace pour notre pays et pour l'Europe, devenue répandue dans la société ces dernières années» à cause des ressentiments alimentés par des stéréotypes sur les réfugiés et les migrants, contre les musulmans, contre la prétendue conspiration des soi-disant élites mondiales et de plus en plus contre les Juifs.

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Une ligne nette et claire celle de l'Église à tel point que ces jours-ci, un éminent membre du Parlement régional de l'AfD, Christoph Schaufert, a été écarté de la fonction qu'il occupait dans le bureau ecclésiastique. C'est le premier cas flagrant de licenciement. L'agence des évêques KNA a souligné qu'il a été licencié «avec effet immédiat» par le conseil d'administration de la paroisse catholique de Neunkirchen, dans le diocèse de Trèves. Jusqu'à nouvel ordre, il est également «inapte à l'élection au conseil administratif ou au conseil paroissial». Selon les règles en vigueur, le politicien aurait dix jours pour présenter un appel à l'évêque. Le diocèse fait savoir que le Dicastère du clergé au Vatican pourrait être considéré comme un deuxième degré, en vue d'un éventuel jugement en appel. Pour l'instant, cependant, l'intéressé n'a pas réagi. «Je dois encore y réfléchir», a-t-il déclaré au "Saarbrücker Zeitung".

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La déclaration du diocèse sur l'expulsion est longue de six pages. La paroisse de Neunkirchen regrette qu'il n'y ait pas d'autre solution mais Schaufert n'a pas respecté la demande de prendre ses distances avec son parti.

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