sabato 2 agosto 2025, 03:10
C'était le jour des papillons hier à Singapour, championnats du monde de natation. Pas celui que l'ONU a fixé pour lutter contre la violence faite aux femmes, mais celui des papillons bleus, qui ne vivent pas dans les collines et montagnes à travers le monde, mais cette fois au bord du bassin et même dedans, et portent le nom de Silvia Di Pietro et Thomas Ceccon. Elle, la Romaine de 32 ans, a été plus rapide qu'elle ne l'avait jamais été dans sa vie : elle avait le record italien sur 50 mètres arrêté à 25,78, et nous étions en 2014 ! Hier matin en série, elle a terminé en 25,49 : « Mamma mia quelle surprise ! Je ne m'attendais pas à aller si vite, je suis aux anges » ce qui pour un papillon doit être un bel endroit. Et elle y est restée aussi l'après-midi quand en demi-finale elle a nagé, non loin du record frais et sous l'ancien, en 25,58 qui lui ont donné l'accès en sixième position à la finale d'aujourd'hui à 13 heures, qui cette semaine mondiale est l'heure du déjeuner et de la natation.
MULTITÂCHE
Lui, Thomas, le multitâche de Vicence, qui s'est présenté sur les blocs des 100 papillons comme il avait dit qu'il le ferait seulement en cas de malheur sur 200 dos (et malheur il y eut : éliminé en série, premier des exclus avant-hier), s'est retrouvé en demi-finale dans la ligne 1 pour une épreuve qu'il n'avait ni préparée ni essayée et l'a nagée en 50,42, ce qui est aussi un record italien, améliorant le 50,64 avec lequel Piero Codia, toujours dans la ligne latérale, avait été champion d'Europe, Glasgow 2018. « Peut-être que je ne ferai plus un tel temps » disait Ceccon, qui a peut-être un tel talent de pur-sang que s'il met la bride et le mors de calculateur, il finit par faire l'omelette (c'est déjà arrivé…).
Pour Silvia, la finale est un classique : « La cerise sur le gâteau », et le gâteau est une carrière qui sans toutes les blessures aurait été une fabrique de délicatesses.
Pour Thomas, c'est un engagement difficile : « Il y a des champions », dit-il, mais c'est un maître de l'improbable et aussi de l'impossible.
LE TAM-TAM
La session d'hier, celle des finales, s'était ouverte avec la « course la plus course », les 100 mètres nage libre des filles, et là aussi, dans la ligne 1, nous avions une qui a un talent de dotation spéciale, Sara Curtis. Mais à 18 ans, pour la première fois, la première Italienne de toujours engagée dans une telle tâche, la première Azzurra à enlever un record national à Federica Pellegrini, la tension peut se faire sentir, et puis on ne peut pas battre des records à chaque fois. Cela peut se faire sentir surtout dans les cinquante secondes (« que jusqu'à il y a deux ans, je n'arrivais même pas à finir les 100 » avait-elle dit) ; les premiers sont bien passés, deuxième en 25,28, mieux qu'en série et en demi, les seconds l'ont serrée, ainsi elle a terminé en un total de 53,41 (quand elle « battit » Pellegrini elle frôla les 53 (53,01). « Je continuerai à travailler dur » disait-elle, déçue et peinant à retenir les larmes. Elle le fera en Amérique, où elle ira étudier et s'entraîner, destination diplôme et Los Angeles '28.
HATERS
Probablement, les habituels haters l'auront attendue au toucher de la plaque, qui dans la vie n'ont rien de mieux à faire que de se manifester (en fait, ne pas se manifester car ils s'appuient sur l'anonymat du web, mais plutôt l'être) imbéciles et racistes. La belle Sara n'aura pas répondu, qui déjà en d'autres occasions s'était manifestée avec eux : « Mes records nigérians ? Vous me faites horreur, lisez la Constitution, mon père est italien », ou encore « Je veux prouver en tant que métisse que nous aussi pouvons nager : ne me dites pas de couleur, d'abord parce qu'il n'existe pas de blanc blanc, et puis parce que le blanc est aussi une couleur ». Des mots qui ont recyclé ont remis en marche la machine de la boue médiatique.
Bravo parmi les jeunes de dernière génération aussi Carlos D'Ambrosio, rapide premier relayeur du 4x200 qui a pris la finale (puis septièmes) et bravo Simona Quadarella qui a pris la lune de la finale des 800, qui est aujourd'hui, et là elle trouvera les aliens Ledecky et McIntosh (ou vice versa comme le craignent les Américains et le rêvent les Canadiens). Et qui sait que Benedetta Pilato dans son cinquante brasse…
© TOUS DROITS RÉSERVÉS
Cet article est traduit automatiquement