Le MotoGP et Francesco Bagnaia ont fait leur grand retour. Tout cela s'est déroulé dans l'un des temples des deux roues, à Jerez de la Frontera, grâce surtout à un Marc Marquez grandiose et retrouvé, proche parent du pilote qui autrefois défiait la mort, un certain Valentino Rossi. L'Espagnol de l'équipe Gresini, devant ses fans en délire, a été capable lors du Grand Prix d'Espagne de contester la victoire au champion du monde de l'équipe officielle Ducati jusqu'au dernier virage, au rythme de 'tampons', dépassements et contre-dépassements à couper le souffle. Un véritable spectacle duquel s'est presque immédiatement retiré le leader du championnat du monde, Jorge Martin, tombé avec sa Ducati Pramac alors qu'il était en tête et farouchement en lutte avec son rival des dernières années, à savoir Bagnaia. Fête sur le podium aussi pour Marco Bezzecchi, auteur d'une course solide et attentive sur sa Vr46 Racing Team. Quatrième place pour Alex Marquez devant l'autre Ducati officielle d'Enea Bastianini. Et ainsi, grâce à sa magnifique victoire en Espagne au terme d'un duel épique, Bagnaia récupère 25 points sur le pilote Pramac Jorge Martin, se plaçant en deuxième position à 17 points de distance dans le classement du championnat du monde. Pour Pecco, c'est la 20e victoire en top class (la 2e cette année, la 3e au GP de Jerez en top-class) : il égale Freddie Spencer à la 15e place de tous les temps.
Un triomphe mûri dès le premier tour où le double champion du monde a réussi à passer de la septième position pour lutter avec les premiers grâce à un beau départ et à un dépassement légendaire au premier tour. «La chose la plus importante a été le premier tour. Le double dépassement à l'extérieur dans le virage 6 a été très important - a rappelé Pecco - Ensuite, j'ai essayé de pousser devant et Jorge a fait une erreur en freinant trop fort. Je me suis beaucoup amusé dans la bataille avec Marc, elle a été très belle. Chaque fois que tu dois lutter contre lui, tu sais que tu dois être agressif. Je me suis beaucoup amusé, voir tout ce public sur le circuit est magnifique, je veux les remercier tous». Heureux de sa grande course aussi Marc Marquez qui le ramène aux beaux jours où il luttait avec Rossi, aujourd'hui présent à Jerez de la Frontera : «Cette course a été très importante - a souligné le pilote espagnol de l'équipe Gresini - Au début, j'étais rigide, parce que j'étais tombé à Austin, j'étais tombé hier et j'étais un peu rigide. Avec le réservoir plein, j'ai perdu quelques positions, mais ensuite j'avais la vitesse pour revenir et pour lutter avec Bagnaia. La bataille a été très serrée, comme au bon vieux temps, et c'est ça la beauté des courses. J'ai essayé de le passer à l'intérieur, mais ensuite nous nous sommes touchés. Il a été vraiment très fort dans les derniers tours. J'ai essayé de le suivre mais il avait quelque chose en plus. Je suis très heureux de ce podium. Peu importe ce qui s'est passé dans le passé, je me battrai toujours jusqu'à la fin».
Les mots emblématiques de Valentino Rossi après le super défi remporté par Bagnaia contre son ancien rival. Des déclarations qui, au-delà d'une sorte de passage de témoin, sonnent comme une consécration définitive pour le champion du monde de l'équipe Ducati Team Lenovo : «Une très belle victoire, Pecco a été très bon, il a fait comprendre tout de suite qu'il ne lâcherait pas, c'était une grande satisfaction. Bagnaia a été plus fort que tous - a dit Vale - Grandiose aussi Bezzecchi. Bagnaia y a mis de la fantaisie, du talent et un peu de folie, je dirais qu'il a été parfait. Si on peut donner dix, aujourd'hui c'est le cas de le faire».
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