Alors que des demandes de personnes gravement malades ou déprimées qui choisissent volontairement de se rendre en Suisse pour être admises dans des cliniques coûteuses et mettre fin à d'énormes souffrances, le pape François aborde dans un long message le grand thème de la solitude de ceux qui sont atteints de maladies incurables et n'ont plus d'espoir de guérison. «C'est là qu'interviennent les soins palliatifs, qui garantissent au patient non seulement une assistance médicale, mais aussi un accompagnement humain et proche». De plus, a-t-il ajouté, leurs familles ne peuvent être laissées seules face à des drames aussi intenses. La réflexion qu'il développe est adressée aux catholiques du monde entier à qui il a demandé, dans un message vidéo, des prières pour tous «les malades en phase terminale de leur vie, et pour leurs familles, afin qu'ils reçoivent toujours les soins et l'accompagnement nécessaires, tant du point de vue sanitaire qu'humain».
Tout patient en phase terminale particulièrement grave qui n'a plus d'espoir de guérison devrait être accompagné par des médecins, des psychologues, des prêtres. Le thème de l'euthanasie reste inévitablement en arrière-plan.
«Chaque patient a le droit à l'accompagnement médical (...) Parfois, ils ne peuvent pas parler, parfois nous pensons qu'ils ne nous reconnaissent pas, mais si nous leur tenons la main, nous comprenons qu'ils sont en harmonie. On n'obtient pas toujours la guérison. Mais nous pouvons toujours prendre soin du patient, caresser le patient» a encore souligné Bergoglio.
Suicide assisté en Suisse après la mort du fils. Le mari averti par un mail de la clinique
EUROPE
En Europe, les Pays-Bas ont été les premiers à légaliser l'euthanasie et le suicide assisté en adoptant une loi en 2002. Par la suite, le "protocole de Groningen" a été approuvé, établissant les critères à respecter pour pratiquer l'euthanasie infantile. La Belgique a été le premier pays à suivre l'exemple des Pays-Bas. En 2003, elle a légalisé l'euthanasie et l'a étendue aux mineurs en 2016. Le Luxembourg a adopté la loi légalisant l'euthanasie en 2009, devenant le troisième pays de l'Union européenne à la dépénaliser. L'Espagne a été le quatrième pays européen et le septième dans le monde à dépénaliser l'euthanasie active, en adoptant la loi en mars 2021. L'euthanasie passive et le suicide assisté ont été dépénalisés en Espagne depuis 1995. La loi était l'une des batailles du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez.
La Suisse prévoit à la fois l'euthanasie active indirecte (prise de substances dont les effets secondaires peuvent réduire la durée de vie), l'euthanasie passive (interruption des dispositifs de soins et de maintien en vie) et le suicide assisté. Des médicaments mortels peuvent également être prescrits à des citoyens étrangers, à condition que le patient joue un rôle actif dans l'administration du médicament. Cette dernière pratique a été choisie en 2017 dans le cas de Fabiano Antoniani, également connu sous le nom de dj Fabo. La France a introduit avec la loi Leonetti de 2005 le concept de droit à "laisser mourir" (l'euthanasie passive dite), qui autorise les médecins à administrer des soins palliatifs pour soulager la douleur.
L'euthanasie est illégale sur tout le territoire du Royaume-Uni. Actuellement, toute personne surprise à commettre un suicide assisté commet un crime et peut donc être condamnée pour incitation au suicide jusqu'à 14 ans de prison. En novembre 2021, la loi sur le suicide assisté a été adoptée en deuxième lecture à la Chambre des Lords. Elle vise à légaliser la pratique pour les adultes en phase terminale et mentalement capables dans leurs six derniers mois de vie.
Au Portugal, l'euthanasie passive et active sont interdites, mais un comité éthique est autorisé à interrompre les traitements les plus lourds dans certains cas désespérés, à l'exclusion toutefois de l'hydratation et de l'alimentation. Au Danemark et en Norvège, toute forme d'euthanasie est illégale. La Finlande prévoit dans sa législation l'euthanasie passive. L'euthanasie active est également interdite en Suède, tandis que le suicide assisté est toléré
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