Le dilemme de l'affaiblissement des États-Unis et la crise à Gaza

«La faiblesse des États-Unis crée un grand dilemme car jusqu'à présent, il y avait toujours quelqu'un pour arranger les choses. Maintenant, tout cela n'existe plus, nous devons le faire d'ici et je ne sais ni comment ni quand cela peut être fait». Après presque sept mois de guerre à Gaza, la situation est de plus en plus déprimante, compliquée et difficile et le rôle peu décisif de l'administration Biden au Moyen-Orient commence également à peser, du moins selon le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem. À travers les mots utilisés pour décrire le tableau des événements qu'il a confiés à Tv2000, la télévision des évêques, il semble regretter les époques où les États-Unis jouaient le rôle effectif de 'shérif du monde'. «C'est objectivement une situation intolérable. Nous avons toujours eu de nombreux problèmes de toutes sortes, même la situation économique et financière a toujours été très fragile mais la faim n'a jamais existé. C'est la première fois que nous devons faire face à la faim. C'est intolérable» dit le cardinal, ajoutant que «les communautés religieuses, politiques et sociales doivent faire tout leur possible pour briser cette situation» a-t-il dit. La veille de la Semaine Sainte, le card. Pizzaballa rassure que les permis seront également accordés aux chrétiens vivant dans les territoires palestiniens : «Les permis nous seront donnés - révèle le cardinal - Nous avons insisté en disant que s'ils avaient donné les permis aux musulmans pour le Ramadan, ils devaient les donner aussi aux chrétiens pour Pâques. Même si en nombre moindre, nous aurons plusieurs milliers de permis à la fois pour le Dimanche des Rameaux et pour Pâques. Ce sera une Pâques difficile, je pense à la solitude de Jésus à Gethsémani qui est la même que celle de nous tous».