Le Château des Cérémonies sous l'emprise du clan

Le Château des Cérémonies sous l'emprise du clan
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mardi 16 avril 2024, 08:40 - Dernière mise à jour: 09:22

Il y a aussi le grand hôtel "La Sonrisa" de Sant'Antonio Abate, connu sous le nom de "Le Château des cérémonies", parmi les commerces visés par le nouveau clan du quartier Moscarella de Castellammare di Stabia, décapité et réduit de moitié par la police et la Dda de Naples avec onze mesures préventives.

 

L'opération

Le nom de l'imposante structure d'accueil, connue du public télévisuel pour les mariages somptueux et saisie de manière définitive le dernier février, se démarque dans la longue liste des victimes du groupe criminel : pour la première fois, l'association mafieuse est contestée aux prétendus affiliés, déjà impliqués dans d'autres enquêtes. À côté de ce crime, il y a aussi, à divers titres, le trafic de stupéfiants, un large arsenal d'armes et l'extorsion.

L'opération a décapité le clan dirigé par la famille Onorato et réduit de moitié sa composition : onze mesures préventives du juge d'instruction de Naples notifiées également à plusieurs membres de la famille Onorato, comme l'aspirant boss Michele, qui - par téléphone - donnait des ordres depuis la prison de Frosinone. En prison également deux de ses fils, sa femme (qui gérait la caisse du clan) et ses lieutenants.

 

Le racket au Château des cérémonies

Au "Château des cérémonies" le clan a demandé cinq mille euros et les enquêtes révèlent l'implication d'un des membres de la famille fondatrice, les Polese. Il s'agit de Sabato ou "Sabatino" Polese, 75 ans, frère du défunt Antonio, patron de La Sonrisa, devenu célèbre en 2014 lors de la première diffusion du docu-réalité "Le boss des cérémonies".

Selon les enquêteurs, Sabato Polese aurait rencontré dans un bar de Sant'Antonio Abate une personne à qui il aurait révélé que la police était allée à La Sonrisa pour acquérir les images des systèmes de vidéosurveillance. La vidéo capture un des collecteurs alors qu'il empochait le racket. Pour cette affaire, le favoritisme aggravé est contesté à Sabato Polese : en substance, il aurait informé le clan qu'une enquête était en cours et au septuagénaire, les forces de l'ordre ont notifié une obligation de présentation à la police judiciaire.

 

Les victimes du clan

Longue est la liste des victimes du nouveau clan de Castellammare, qui étendait ses tentacules aussi dans d'autres communes voisines, comme, par exemple, la ville mariale de Pompéi. Outre l'épisode de La Sonrisa, d'autres extorsions ont été découvertes avec des demandes variant entre 1 500 et bien 12 000 euros (à un Bingo, demande évanouie), sans dédaigner aussi des bouteilles de champagne en cadeau. Et quand quelqu'un se montrait réticent, les menaces devenaient lourdes. C'est le cas d'un restaurateur, qui avait fait remarquer à ses bourreaux qu'il payait déjà une quote-part au clan Cesarano, d'où est né le groupe criminel du quartier Moscarella. "Demain, ils viennent prendre l'argent", lui a-t-on répondu, "je ne veux pas te tuer, nous, on fait souffrir les gens, on ne les tue pas". L'épisode remonte à juillet 2023. Le racket sera payé régulièrement, fin septembre : 1 500 euros divisés en trois parties, dont une directement pour la femme de Michele Onorato.

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