La recherche du vengeur 'Fleximan' : l'homme qui détruit les radars automatiques en Italie

La recherche du vengeur 'Fleximan' : l'homme qui détruit les radars automatiques en Italie
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jeudi 25 janvier 2024, 08:11 - Dernière mise à jour: 26 janvier, 08:43

L'attention est concentrée sur les images des caméras. Il y a dix points de passage électroniques que les agents de la police locale de Camposampierese examinent actuellement à la recherche du moindre indice pour répondre à la question des questions. Qui est “Fleximan, le vengeur obscur qui a annoncé son arrivée avec une pancarte lundi soir à Villa del Conte dans la province de Padoue et qui a ensuite mis hors service le quinzième radar automatique vénitien au cours des huit derniers mois ? On enquête pour dégradation, interruption de service public et vol aggravé, car le poteau abattu est resté au sol mais le dispositif électronique a carrément disparu. Les enquêteurs espèrent que l'assaillant a été filmé avant l'acte de vandalisme ou pendant sa fuite.

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RADARS DÉTRUITS

Le dernier radar, coupé avec un coupe-tube manuel plutôt qu'avec une scie à métaux comme dans de nombreux cas précédents, avait été activé en octobre 2021 sur la route provinciale Brentana où la limite est de 70 kilomètres à l'heure. En 2023, il a déclenché 4.780 amendes et la moyenne des contraventions est de 50 euros chacune. Cela signifie plus de 11 amendes en moyenne par jour. Un nombre certainement élevé mais pas exorbitant. Pour donner une idée, le radar coupé la semaine dernière à Vallà di Riese dans la province de Trévise infligeait en moyenne 50 contraventions par jour. Le cas extrême est celui des deux radars de Cadoneghe, dans la province de Padoue, détruits l'été dernier avec de la poudre pyrique et un pistolet à billes : ils avaient totalisé 58.723 contraventions en un mois et demi, soit plus de 1.300 amendes par jour.

LA POSITION

La seule certitude pour l'instant est que le dernier radar détruit ne sera pas immédiatement réinstallé au même endroit. C'est ce que confirme Sarah Gaiani, présidente de la Fédération des communes de Camposampierese. « Il y a deux radars dans un rayon de 800 mètres sur cette section, donc une évaluation était déjà en cours sur le positionnement idéal des dispositifs - explique-t-elle -. L'idée est donc de le déplacer, toujours en fonction de la sécurité routière qui est l'objectif que nous poursuivons. Sur ce point, je n'accepte pas de contradiction ». Gaiani ne veut en aucun cas se sentir sous pression : « Ce n'est absolument pas une reddition de notre part. Nous parlons d'une route à forte accidentologie et la prévention est nécessaire. Nous utiliserons le bon sens et nous ferons toutes les évaluations. J'espère que celui qui a commis le délit sera identifié et paiera pour ses actes ».

LES CONTRÔLES

Les carabiniers enquêtent également pour faire la lumière sur un phénomène qui est devenu un véritable cas national, capable de déclencher les médias sociaux et d'enflammer le débat politique. Dans la province de Padoue, les militaires se concentreront sur les patrouilles nocturnes dans les zones où d'autres radars sont en fonction. L'installation de pièges photographiques à proximité des postes de radars, capables de capturer toute personne qui s'approche des appareils, pourrait également s'avérer utile.

AUTRES CAS

En Vénétie, on compte quinze cas (dont treize avec les méthodes adoptées par Fleximan) dans les provinces de Padoue, Rovigo, Trévise et Belluno, mais ce n'est pas du tout la seule région touchée par les attaques contre les radars. Samedi soir, un dispositif a été coupé à Albano Sant'Alessandro dans la province de Bergame et entre-temps, en Piémont, les carabiniers viennent de dénoncer pour dégradation aggravée un quinquagénaire accusé d'avoir arraché dans la nuit du 11 au 12 novembre deux colonnes le long de la route nationale 337 dans la commune de Druogno dans la Val Vigezzo. C'est la preuve que derrière le phénomène “Fleximan” il pourrait y avoir plusieurs mains qui suivent l'effet d'émulation.

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