La chute du mur du silence: Sandokan, le chef des Casalesi, se repent et collabore

Le mur du silence est tombé. Francesco Schiavone, connu sous le nom de Sandokan, chef des Casalesi, l'une des factions les plus redoutées de la Camorra, s'est repenti et a commencé à collaborer avec les magistrats de la Dda. La nouvelle - qui circulait déjà en ville depuis quelques jours - a été révélée par l'édition de Cronache di Caserta. Ces derniers jours, les forces de l'ordre, selon ce qui a été appris, se sont rendues à Casal di Principe pour proposer aux proches du chef de clan, y compris son fils Ivahnoe, d'entrer dans le programme de protection, confirmant ainsi la volonté de Sandokan de collaborer avec la Dda de Naples. Sandokan, le dernier à se repentir. En 2018 et en 2021, son fils et son frère l'avaient fait avant lui. Arrêté en 1998 et condamné à la réclusion à perpétuité lors du maxi-procès Spartacus et pour plusieurs meurtres, "Sandokan" était en prison de haute sécurité. C'est le dernier de la famille à s'être repenti : en 2018, c'était le tour de son fils aîné Nicola, qui avait pris la tête du clan. Puis, c'était au tour de son frère Walter, en 2021. Maintenant, le père Francesco, le fondateur du clan des Casalesi, commence à révéler aux magistrats les secrets du clan restés enterrés pendant près de 30 ans. Le message. Les autres fils, Emanuele Libero, qui sortira de prison en août prochain, et Carmine, restent en prison, tandis que l'épouse de Sandokan, Giuseppina Nappa, n'est pas à Casal di Principe. La décision de Sandokan pourrait également être un message à quelqu'un pour ne pas essayer de réorganiser le clan, une façon de mettre un terme aux aspirations d'autres successeurs potentiels. La collaboration de Francesco Schiavone pourrait éclaircir certains mystères non résolus, comme l'assassinat au Brésil en 1988 du fondateur du clan Antonio Bardellino, ou sur les liens entre la Camorra et la politique. Les irréductibles. Après l'annonce de la décision du super boss de se repentir, restent pour l'instant irréductibles dans leur volonté de ne pas collaborer avec l'État l'autre chef historique des Casalesi Francesco Bidognetti, connu sous le nom de "Cicciotto e Mezzanotte", en prison depuis 1993, et Michele Zagaria, capturé le 7 décembre 2011 après seize ans de fuite. Parmi les boss des Casalesi qui ont décidé de collaborer avec la justice figure également Antonio Iovine, "o ninno", arrêté en 2010 après 15 ans de fuite.