La capitale italienne en difficulté : travail, logement, santé, éducation

La capitale italienne en difficulté : travail, logement, santé, éducation
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vendredi 16 février 2024, 19:18 - Dernière mise à jour: 19:44

Travail, logement, santé, école. Ce sont les quatre grands secteurs dans lesquels la capitale est toujours en difficulté. Cinquante ans après le congrès historique sur les maux de Rome - organisé par le parti politique de l'époque et plusieurs secteurs ecclésiaux pour prendre conscience de la transformation qui se déroulait rapidement à cette époque, accompagnée de l'augmentation de la pauvreté extrême dans les quartiers pleins d'immigrants venant du sud - nous revenons sur l'état des choses. «L'Église de Rome appelle ses enfants, tous, proches et lointains, pour qu'ils puissent se retrouver et dialoguer, pour le bien de tous et en particulier des plus pauvres, pour retrouver ensemble cet espoir et travailler pour cette ville qui n'existe pas encore mais que nous pouvons et devons construire ensemble». Dans une «Lettre aux sœurs et aux frères qui vivent à Rome», le cardinal Angelo De Donatis, vicaire du diocèse, analyse la situation et demande un engagement plus important de manière transversale.

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«La Rome d'aujourd'hui a beaucoup changé - écrit De Donatis -. Les attentes de charité et de justice sont en partie les mêmes et en partie nouvelles, mais toutes en attente de réponse». Rome est aujourd'hui «une ville avec, à peu près, la même population qu'il y a cinquante ans mais sa composition est différente : l'âge moyen dépasse 46 ans et diminue au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre. Les familles mono-composantes représentent 46% ; dans le centre historique, elles atteignent près de 60%. La proportion de la population étrangère, qui atteint 14%, est presque le double de la moyenne nationale. Rome participe, bien que de manière relativement atténuée, à l'hiver démographique italien : population stable, vieillissement, raréfaction des liens familiaux. En revanche, elle vit de manière plus accentuée les phénomènes migratoires.

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Pour faire le point sur le chemin parcouru jusqu'à présent et sur les domaines qui nécessitent une plus grande coopération entre toutes les forces présentes sur le territoire, le 19 février aura lieu un congrès avec des représentants de la région, de la commune, des théologiens, des historiens, des sociologues, en reprenant un peu le congrès qui a eu lieu il y a un demi-siècle. Le père Giulio Albanese, organisateur de l'événement, a souligné que l'Église veut interpeller toutes les forces romaines pour renouveler l'engagement et la responsabilité.

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De Donatis a également cité «le dernier Rapport sur la pauvreté de Caritas romaine : il permet de donner un regard actualisé qui va au-delà des valeurs moyennes pour saisir les différences et peser les inégalités en termes d'accès aux services ; de distribution de la richesse ; des opportunités de soins et d'assistance. Des inégalités qui finissent par prendre trois dimensions caractéristiques : territoriale, avec les municipalités du centre qui se différencient des banlieues ; générationnelle, avec les classes les plus âgées qui perçoivent des parts de revenus plus importantes ; de nationalité, avec les citoyens étrangers qui ont des revenus beaucoup plus faibles».

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