L'Allemagne propose de punir la négation des crimes de Hamas comme celle de la Shoah

C'est l'Allemagne qui prend l'initiative en Europe et qui avance une proposition en premier. Quiconque met intentionnellement en doute les crimes de Hamas du 7 octobre devrait être puni par une loi, exactement comme cela se passe pour ceux qui nient la Shoah. L'idée vient du commissaire pour l'antisémitisme de l'Hesse, Uwe Becker, considérant que le pourcentage d'antisémites, de négationnistes et d'israélophobes est en augmentation, non seulement en Allemagne mais dans toute l'Europe. «Cela devrait devenir un délit punissable en Allemagne tout comme pour le négationnisme de l'Holocauste. De la même manière, la négation des massacres de Hamas devrait être explicitement considérée comme des délits», a expliqué Becker à Wiesbaden lundi, selon ce qui a été rapporté par l'agence catholique KNA. La proposition a ensuite été également envoyée au ministre fédéral de la justice Marco Buschmann (FDP). À la base de cette initiative, la considération que le 7 octobre a été le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah. Et les traumatismes continuent d'avoir un effet puisque la violence brutale modèle la mémoire collective de la communauté juive pour les générations. Malgré cela, il y a une réinterprétation de ce qui s'est passé par des intellectuels, comme la philosophe américaine Judith Butler, qui justifie le pogrom antisémite comme un acte légitime de résistance de la part des Palestiniens. Les enfants massacrés, les femmes brutalement violées et les parents brûlés vifs ne sont pas tant des attaques terroristes barbares mais une résistance à l'oppresseur. «Une thèse, celle de Butler qui se répand dans trop de groupes de solidarité extrémistes de gauche et qui devrait faire réfléchir», a expliqué Becker. Le droit pénal allemand prévoit des peines de prison jusqu'à cinq ans pour ceux qui nient l'Holocauste.