Gino Cecchettin et sa fille: la douleur dans un livre

Gino Cecchettin et sa fille: la douleur dans un livre
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jeudi 8 février 2024, 15:01 - Dernière mise à jour: 17:11

Gino Cecchettin et sa fille. La douleur dans un livre. Le père de Giulia Cecchettin, tuée à 22 ans à coups de couteau par Filippo Turetta, le 11 novembre 2023, a choisi de ne pas rester silencieux et de raconter «ce qu'il a appris» de sa fille dans «Chère Giulia», qui sort le 5 mars 2024 chez Rizzoli. Écrit avec Marco Franzoso - l'auteur de Il bambino indaco et de L'innocente - et partie d'un projet plus large en soutien aux victimes de violence de genre, le livre est une longue lettre, un récit puissant et un appel aux familles, aux écoles et aux institutions dans lequel Gino Cecchettin, à travers l'histoire de Giulia, s'interroge sur les erreurs et les racines profondes de la culture patriarcale de notre société.

Gino Cecchettin, le livre sur Giulia

«Tu es devenue un symbole public ces jours-ci» écrit Gino Cecchettin qui, depuis le jour des funérailles de sa fille, a choisi de partager sa propre douleur en essayant de l'affronter et de la rendre constructive afin qu'elle puisse aider les jeunes de notre pays. «Tu es ma Giulia et tu seras toujours ma Giulia. Mais tu n'es plus seulement cela. Tu es aussi la Giulia de tous, celle qui parle à tous. Et je ressens fortement le devoir de montrer au monde qui tu étais et, surtout, d'essayer à travers cela de faire en sorte que d'autres personnes se posent les mêmes questions» sont les mots d'engagement, de conscience et de courage de Cecchettin. Le père de Giulia explique également comment ces pages sont nées: «J'essaie d'analyser où nous avons fait erreur, surtout nous les parents, pères et mères, où nous avons été peu présents et nous n'avons pas réussi à éduquer nos enfants à l'amour, au respect, à la compréhension, mais nous les avons peut-être éduqués à un mode de vie centré sur la possession».

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«C'est ce que j'essaie de faire de toutes mes forces et je pense que c'est la meilleure façon de réagir à ce qui s'est passé, en faisant le plus de bruit possible, pour parler aux autres parents et à la génération des enfants» explique Cecchettin, 54 ans, propriétaire d'une petite entreprise d'électronique, qui, en mémoire de sa fille Giulia, à qui a été décerné le 2 février le diplôme posthume en ingénierie biomédicale, retiré par sa sœur Elena, est engagé dans la construction de projets pour lutter contre la violence de genre.

Comme le souligne Federica Magro, directrice éditoriale de Rizzoli, «dans notre pays, la réflexion commune sur le thème tragique de la violence de genre devient de plus en plus urgente, pour nous repenser complètement en tant que société civile. C'est pourquoi Rizzoli, qui a fait de son ADN le fait de donner la parole aux auteurs qui ont stimulé ou enrichi le débat public sur les grands thèmes du présent, est très reconnaissante - et je le suis aussi personnellement en tant que citoyenne - à Gino Cecchettin d'être intervenu sur le thème de la violence de genre avec une réflexion lucide et précieuse, clé d'un changement nécessaire».

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