Prêts, partez, le Championnat du Monde de Formule 1 démarre ses moteurs. Et il le fait après avoir dissipé - du moins pour l'instant - les doutes concernant Chris Horner, le directeur de l'équipe Red Bull qui a dominé les dernières saisons. Le leader de 50 ans de l'écurie autrichienne avait été accusé de «comportements inappropriés» envers une employée de l'équipe : aujourd'hui, son équipe a annoncé qu'il avait été «blanchi» par une enquête interne qui durait depuis huit semaines, c'est-à-dire avant que l'affaire n'émerge dans les médias, il y a vingt jours. Il reste donc à son poste, pour la joie de Max Verstappen qui vise un quatrième championnat du monde consécutif. «Nous sommes confiants que l'enquête a été juste, équilibrée, indépendante - ont déclaré les responsables de Red Bull - Celui qui accuse a le droit de faire appel, mais compte tenu des informations privées des parties concernées et de tiers contenues dans l'enquête, aucune information supplémentaire ne sera fournie». L'affaire avait ébranlé les fondations du cirque, et encore aujourd'hui - lors des conférences à la veille des premiers essais libres au Bahreïn - Verstappen s'est dit «non perturbé» mais a également exprimé l'espoir que tout se «résolve au plus vite». Souhait exaucé.
Après le travail hivernal sur les tables des concepteurs et celui de réalisation en usine, pour les pilotes et les écuries commence la chasse aux temps qui comptent. Les tests de pré-saison - jusqu'aux derniers de la semaine passée, sur la même piste où la course se déroulera dès demain - ont montré une Red Bull encore à battre, avec Max Verstappen à la recherche du troisième titre de pilotes consécutif. Et une concurrence qui a cependant travaillé dur pour réduire l'écart, à commencer par Ferrari et Mercedes. En conférence de presse, le champion du monde en titre a gardé un profil bas : «Seul le temps et les pistes diront qui peut arrêter Red Bull. Nous ne savons même pas si notre package sera efficace sur chaque piste, ou si nous rencontrerons des difficultés sur certains circuits. En réalité, je pense qu'il vaut mieux vivre course par course». Verstappen avait également fait barrage aux enquêtes internes. «Je suis d'accord avec l'idée que nous devons être unis. C'est pourquoi j'espère que tout se terminera bientôt». La Red Bull, a noté Charles Leclerc, sur le papier le principal concurrent, «est l'une des rares équipes à n'avoir pas complété une course simulée lors des tests, élément qui d'habitude nous aide à comprendre : mais ainsi - a ajouté le Monégasque - il est vraiment difficile de comprendre où ils en sont réellement, maintenant». Shakhir, le lieu du début du Championnat, «est une piste sur laquelle nous avons été forts dans le passé et j'espère que nous pourrons lutter pour la victoire. Naturellement, s'il y a une opportunité, nous ferons absolument tout pour la saisir.
Nous devons continuer sur la lancée de la seconde partie de la saison dernière, globalement pas positive. Mais être compétitifs pour la victoire plus longtemps, cette saison, serait un pas en avant». Lewis Hamilton est quant à lui revenu sur son futur chez Ferrari : «Je suis enthousiaste, de nouvelles émotions m'attendent. Lorsque l'opportunité de piloter une Ferrari s'est présentée, je ne pouvais pas refuser». Cependant cette année il sera encore au volant de la Mercedes et donc «savoir que je passerai en 2025 chez Ferrari ne change rien. Je suis allé à l'usine lundi. Je les ai trouvés concentrés sur le travail et ils m'ont montré beaucoup d'affection, tous ont compris mon choix. Je suis prêt à donner le meilleur de moi-même». Quant à l'ambiance dans le box, «l'atmosphère est bonne après les tests, mais comme toujours. Nous avons des problèmes à résoudre, la situation n'est pas parfaite mais tout de même meilleure que les années passées. Cependant nous ne sommes pas encore au niveau que nous souhaiterions». «Je ne sais pas encore où j'irai à l'avenir, je veux donner le maximum cette saison dans cette équipe fantastique. Pour le reste, j'ai besoin de temps pour comprendre la meilleure option pour moi à moyen et long terme. Je veux un projet qui me donne la possibilité de devenir champion du monde». Ainsi parlait Carlos Sainz, évoquant l'année prochaine, lorsqu'il devra céder sa place à Hamilton chez Ferrari. Quant au championnat imminent, «nous avons terminé notre travail et nous sommes prêts pour la première course» a-t-il assuré.
Entre-temps, depuis l'Espagne, les rumeurs d'un intérêt de Liberty Media, propriétaire de la F1, pour l'achat de MotoGP et Superbike se renforcent. Selon le quotidien économique espagnol Expansion, un montant de 4 milliards de dollars aurait même été fixé. «Les actionnaires majoritaires de Dorna sont des fonds d'investissement, qui achètent des choses pour les vendre. Nous avons toujours été à vendre, depuis le premier jour» a rappelé Carmelo Ezpeleta, PDG de la société qui gère les droits commerciaux et audiovisuels du championnat du monde MotoGP.
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