En Ligue 1, une protestation a éclaté contre le VAR et son utilité. Ces derniers jours, le Brest a déploré certaines erreurs, mais personne ne pensait qu'il prendrait la situation en main et l'amènerait jusqu'au conseil d'administration de la fédération des arbitres. Le président du club du nord de la France, Denis Le Saint, a surpris les dirigeants de la Ligue 1 en demandant officiellement la suspension du VAR. Selon L'Equipe, le club a envoyé une demande à l'organe qui se réunira mercredi prochain à Paris.

Malgré un bon début de saison, le Stade Brestois s'est heurté à plusieurs reprises au VAR et le président du club a cette fois-ci insisté. Le technicien Eric Roy s'est également plaint sur Instagram : « Je n'arrive toujours pas à trouver les mots pour décrire le sentiment d'injustice et d'incompréhension qui nous anime ». Des paroles qui résonnent fortement après la défaite de son équipe contre Monaco début novembre.

«Le VAR contrôle les matchs»

Les préoccupations du directeur technique sont également tournées vers le déroulement normal des matchs : « Comment et pourquoi le VAR informe-t-il l'arbitre de certaines actions de jeu et pas d'autres? Aujourd'hui, la technologie met beaucoup de pression sur les arbitres. Désormais, les matchs sont gérés par le VAR qui peut, selon les règles en vigueur, influencer le résultat d'un match. Même si nous avons tous imaginé un système plus fiable et plus juste, en réalité, il reste sujet aux mêmes problèmes d'interprétation et de subjectivité qu'auparavant. Le plus grave est qu'il a l'effet d'affaiblir nos arbitres et au lieu de les aider, il continue à les mettre en difficulté ».

Il est peu probable que la demande de Brest soit acceptée. Mercredi, la Lfp devra également examiner le contrat avec le fournisseur de services qui arbitre le VAR ainsi que la technologie de la ligne de but. Pour l'avenir, deux candidats (Hawk-Eye et Sportec Solutions) sont en lice pour la Ligue 1, mais aussi pour la Ligue 2, qui bénéficiera des deux technologies la semaine prochaine.